« L’homme est une corde tendue entre l’animal et le Surhomme, une corde au-dessus d’un abîme ». Friedrich Nietzsche
Artiste, écrivain, Philosophe (1844 – 1900) qui inspira toute la pensée contemporaine en matière d’inconscient et de prise en main de nos désirs les plus profonds.
Hier, j’étais bouleversé.e.
Non que « Un homme à la hauteur » fut un bon film qui passait sur la chaîne M6 mais il s’agissait véritablement de traiter de la petite taille. Ceci, au travers d’une forme assez « insipide » faisant cependant émerger un fond parfaitement intéressant. Il s’agissait du Film de Laurent Tirard (« Comédie romantique »). Avec Jean Dujardin, Virginie Efira, Cédric Kahn avec ce simple pitch : « Diane, une avocate, fraîchement célibataire, reçoit un appel d’Alexandre, un architecte charmant qu’elle n’avait jamais rencontré, et qui va l’aider à retrouver son téléphone égaré. Lorsqu’ils se rencontrent, le rendez-vous prend un tour inattendu, la belle rencontre une bête – « un surhomme » – d’un mettre trente si x… ». Le scénario s’inspire du beau du film brésilo-argentin Corazón de León» réalisé par Marcos Carnevale et sorti en 2013. Le petit personnage qui tombe amoureux de l’avocate est aussi l’image, une identité transférée ; celle de ma compagne. En cela, les deux films posent le problème de la petite taille (moins d’un mettre quarante) récurent dans la vie de celle avec qui je vis. Là où le corps est limité : l’angoisse, l’agressivité, le manque de confiance en soi etc. prennent le dessus. Inévitablement, il y a dans la petite taille comme une mélodie de « monstruosité ». Au beau milieu d’un monde occidental eugéniste (blanc, judéo-chrétien, aimant plus que tout la « nature-naturelle » donc les croyances métaphysiques …) bien tr(U.E)mpée d’amour du même … – j’y retrouve toutes les peines (physiques pour attendre le Monde et psychologique pour atteindre les divers regards de ces êtres qui, sur les chemins de la vie, ne la voient pas…) ; il est bien question de celle avec qui je partage ma couche. Si le traitement du film originel (brésilo-argentin) est sincère spontané dans le jeu des acteurs, la justesse dans le film français n’est pas de mise ; en revanche ce qui est limpide est le message : Avoir peur d’une personne handicapée, c’est être plus handicapé.e que la personne que l’on a en face de soi, laquelle fait souvent bien plus d’efforts (d’autodiscipline, de travail sur soi, de contention de son être pour ne pas agresser Autrui transformée en joie et humour) que nous-toutes et tous, pour s’intégrer et avoir voix au chapitre. Dire cela est aussi une manière de souligner le fait que la petite taille est un handicap visible. Or, dans nos têtes, si le handicap réel est visible, il n’en reste pas moins que nous ne voulons pas nous voir comme étant toutes et tous handicapés, avant toutes choses : du cœur !